Toronto, le 31 octobre 2024 – La dernière étape de l'expansion de la vente au détail d'alcool en Ontario étant franchie, une coalition d'organismes de santé publique, de recherche et de santé mentale et de lutte contre les dépendances dans la communauté appelle une fois de plus à une stratégie globale de soins de santé.
Les organisations ont publié une lettre ouverte exhortant le gouvernement de l’Ontario à élaborer un plan d’action coordonné pour accompagner l’expansion du commerce de détail au moment de son annonce. La lettre soulignait la diversité des effets néfastes pour la santé associés à une disponibilité et une consommation accrues, notamment un rôle causal dans plus de 200 maladies et blessures et dans au moins neuf cancers. Depuis lors, l’expansion du commerce de détail s’est poursuivie sans que soient reconnus les risques pour la santé et la sécurité associés à une disponibilité accrue.
Alors que la province reste silencieuse, dans certaines régions, les avertissements de la coalition se font déjà entendre. Dans le nord-ouest de l'Ontario, par exemple, où la disponibilité de l'alcool est presque deux fois supérieure à la moyenne provinciale, le service de santé local prévient que les visites aux urgences liées à l'alcool sont 13 fois plus élevées dans leur région que le taux provincial.
L'autorisation de dernière minute de la vente de vin fortifié dans les dépanneurs a suscité encore plus d'inquiétudes chez les jeunes et les communautés vulnérables. Le vin fortifié a une teneur en alcool nettement plus élevée que les autres boissons autorisées, et son coût relatif est inférieur.
« Nous sommes particulièrement préoccupés par les personnes en rétablissement, car cette disponibilité accrue les met en danger », a déclaré Camille Quenneville, PDG de l’Association canadienne pour la santé mentale, Ontario. « Sans un plan d’action coordonné pour réduire les méfaits de la consommation d’alcool, cette expansion ajoutera de la pression à un système de santé provincial déjà aux prises avec des ressources et des soutiens limités. »
En l’absence d’une stratégie de santé en matière d’alcool, la coalition a formulé dix recommandations pour atténuer les méfaits liés à l’alcool, dont bon nombre s’inspirent des directives existantes sur la vente au détail d’autres substances comme le cannabis. Il s’agit notamment de permettre aux municipalités d’utiliser le zonage pour déterminer où de nouveaux points de vente au détail d’alcool sont acceptables, d’interdire la vente d’alcool dans les stations-service et de veiller à ce que la vente au détail d’alcool ne soit pas autorisée à moins de 150 mètres d’une école ou d’une garderie.
« Élargir l’accès à l’alcool sans stratégie globale en matière de santé revient à ignorer les données scientifiques sur les méfaits de l’alcool », a déclaré Ian Culbert, directeur général de l’Association canadienne de santé publique. « Nous constatons les conséquences en temps réel : les services d’urgence sont débordés, les collectivités touchées et les personnes les plus vulnérables sont en danger. L’Ontario doit agir maintenant pour donner la priorité à la santé et à la sécurité plutôt qu’aux profits. »
L'expansion de la vente au détail d'alcool dans toute la province a commencé au début de l'été et comprenait l'expansion de la vente au détail d'alcool dans plus de 8,500 XNUMX nouveaux magasins dans toute la province. Aujourd'hui marque la dernière étape de l'expansion, les épiceries et les magasins à grande surface admissibles pouvant vendre de la bière, du cidre, du vin et des boissons prêtes à boire, y compris en gros formats.
Pour plus d'informations, visitez le site AlcooletSante.ca.
À propos de la coalition
La lettre et le mémoire sont le fruit d'un effort collaboratif de 10 organismes fédéraux et provinciaux qui croient fermement que l'Ontario devrait s'engager à adopter une stratégie globale sur l'alcool. Les membres comprennent : Dépendance et santé mentale Ontario (DSO), la Société canadienne du cancer (SCC), le Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances (CCDUS), l'Association canadienne pour la santé mentale, Ontario (ACSM-O), l'Association canadienne de santé publique (ACSP), le Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH), Santé mentale pour enfants Ontario (SMO), Families for Addiction Recovery (FAR), l'Association pour la santé publique de l'Ontario (ASPO) et l'Association des infirmières et infirmiers autorisés de l'Ontario (AIIAO).
-30-
Pour plus d'informations, contactez:
Elham Bidgoli
Directeur des communications
Association canadienne pour la santé mentale, Ontario
ebidgoli@ontario.cmha.ca
0 Commentaires